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Tierno Monénembo

Autor/a de The King of Kahel

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Sobre l'autor

Inclou aquests noms: Tierno Monenembo, Tierno Monénembo

Obres de Tierno Monénembo

The King of Kahel (2008) 70 exemplars
The Oldest Orphan (2000) 35 exemplars
The Black Terrorist (2012) 29 exemplars
Pelourinho (1995) 8 exemplars
Bush Toads (1979) 8 exemplars
Peuls (2004) 6 exemplars
Un rêve utile (1991) 4 exemplars
Les écailles du ciel : roman (1986) 4 exemplars
Saharienne Indigo (2022) 4 exemplars
Bled (2016) 4 exemplars
El Mayor De Los Huerfanos (2002) 2 exemplars
cinema (1999) 2 exemplars
Cinema : roman (1997) 1 exemplars

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- Mais c’est comme si vous vouliez libérer vos maîtres. Des nègres se battent pour la France et des Français pour l’Allemagne !
- Cela a un nom, Germaine, la foutaise humaine.

(p. 140).


C’est, comment dire… assez gênant de se mettre à écrire cette note de lecture. Gênant non pas à cause de ce livre dont j’ai, je le dis d’emblée, apprécié la lecture du début à la fin, mais gênant pour ce que cela dit de moi. D’autant que je me targue de beaucoup lire sur la guerre, de savoir réfléchir par moi-même et de ne pas me laisser imposer les diktats de la pensée à la mode.
Si j’ai acheté ce livre relativement récemment, j’en avais entendu parler lors de sa parution. Je me souvenais qu’il s’agissait de l’histoire d’un tirailleur sénégalais recueilli dans un village à la fin de la guerre. Qui dit tirailleur Sénégalais dit première guerre mondiale, n’est-ce pas. A ce sujet, les premières pages de ce livre sont déroutantes, les faits ne collent pas, et il m’a fallu quelques pages pour me rendre à l’évidence, c’est de la Seconde Guerre Mondiale qu’il s’agit. Des tirailleurs sénégalais en 1940 ??? Je ne sais pas pourquoi, je n’y avais jamais pensé. Tierno Monénembo évoque aussi la présence de soldats venus d’Indochine et d’autres colonies, il fait allusion à d’autres guerres, dont celle de 1870. Et là, tout à coup, avec ce livre, c’est tout un pan de mes certitudes historiques qui s’effondrent.
Je me sens bête parce que j’aurais dû m’en douter. Si des hommes étaient venus des colonies pour se batter en 1914, pourquoi n’en aurait-il pas été de même en 1939 ? Pourquoi avais-je circonscrit la question des tirailleurs sénégalais (pas Sénégalais pour deux sous dans ce roman historique) à la première guerre mondiale ? Parce que la défaite de 1940 avait été si rapide qu’on n’avait pas eu le temps de les faire venir ? Parce que l’on s’est aussi battu en Afrique (on a tous appris à l’école les dates de la bataille d’El-Alamein) ? Des excuses tout cela, pour essayer de masquer mon erreur qui, une fois ce livre refermé, ma paraît encore monumentale et impardonnable.
Mais ce livre a eu le mérite de me faire découvrir tout un pan de la Seconde Guerre Mondiale que j’ignorais complètement. La présence de tirailleurs sénégalais, mais aussi le fait qu’au moins l’un d’entre eux (et s’il y en a eu un, j’aurais du mal à croire qu’il fut le seul) est devenu un résistant notoire. Reconnu sur le tard, mais c’est une autre histoire. Car le personnage de ce livre a existé. Autre surprise pour moi, ce n’est pas d’un roman à proprement parlé que j’ai lu, mais la vie romancée d’Addi Bâ, un résistant du maquis des Vosges dont l’existence et les actions sont historiquement documentées.

Mais assez parlé du contexte historique. Il est important et passionnant, mais ce n’est pas tout ce qu’il y a de bien à propos de ce livre. C’est aussi un vrai roman, que j’ai apprécié de lire de la première à la dernière page. Je suis de ceux qui pensent qu’un écrivain peut écrire sur ce qu’il veut, sans se limiter à la culture dont il est originaire. Mais tout de même, un guinéen qui prend la voie d’une vieille dame âgée qui n’a pour ainsi dire jamais quitté ses Vosges natales, c’est culotté. Certes, je ne suis pas vosgienne, je ne connais pas les particularités du dialecte local, mais j’y ai cru du début à la fin. Cette voix qui se souvient et qui raconte, dans ses particularités et dans ses circonvolutions, ces détails insignifiants, ces zones d’ombre.
La voix ne reste pas aussi naturelle pendant tout le livre. Les premières pages sont excellentes pour mettre le lecteur dans l’ambiance instantanément. Puis l’écriture devient plus conventionnelle, pour ne pas être trop lourde, et pour que la figure d’Addi Bâ soit sur le devant de la scène.
Un très beau livre, et ma note de lecture élégiaque ne lui fait peut-être même pas justice. Un livre agréable et intéressant, qui a remis beaucoup de choses en question pour moi, qui me fera réfléchir pendant un bon bout de temps et qui me donnera beaucoup à penser pour un bon petit moment. Merci Monsieur Monénembo. Je vous découvre sur le tard, mais ce n’est qu’un début, c’est certain.
… (més)
 
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raton-liseur | Jan 15, 2020 |
The King of Kahel is a story of colonialism, a French child’s fantasy, and 19th century Guinea. Author Tierno Monénembo, little known in the US, won a prestigious French award for this book. Monenembo was exiled from his home country of Guinea and has lived in France since 1973.

The King of Kahel is based (loosely says the book jacket) on the exploits of French explorer, the Viscount Aimee Olivier Sanderval. As a child Sanderval’s tutors exposed him to stories of faraway islands and continents. He had long dreamed of establishing his own kingdom when went to the west African area known as the Fouta Djallon (roughly the uplands of Guinea). The book jacket calls King of Kahel “a jovial Heart of Darkness”, and that is an apt description of about the first third of the book as Sanderval journeys into Fouta Djallon. After many trials and tribulations, he finally reaches an agreement with the tribal leader for a trade agreements and permission to build a railroad.

That success is only the first step. Sanderval must return to France and try to convince the government to recognize his enterprise. Battling the French bureaucracy isn’t easy. Sanderval finally returns to Fouta Djallon, but just when it seems he has moved closer to his goal, conditions change drastically. The French army marches in and ironically Sanderval’s dream evaporates in a miasma of colonial power.

The book has its shortcomings – in his last trip he takes his Georges along, but Georges disappears from the story for long stretches and it’s not clear why. Sanderval evokes strong feelings (positive and negative) among the book’s characters, but again it is not always clear why some of the characters.

On the whole, though the book is a wonderful feat of imagination. Also consider: The King of Kahel tells the story of a French colonial adventure from the white man’s perspective – by an African author exiled in France. Let’s hope for more translations of Tierno Monénembo’s work.
… (més)
½
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dougwood57 | Hi ha 1 ressenya més | Sep 12, 2010 |
The King of Kahel is the inaugural book in Amazon's new publishing imprint, AmazonCrossing, which publishes foreign works in original English translation. The author, Tierno Monénembo, is from Guinea and lives in France, and his novel won the 2008 Prix Renaudot. It is a good pick for AmazonCrossing's premier novel.

During the 1880s French colonial aspirations reached an apex. One little known colonialist at the time was a wealthy French businessman by the name of Aime Olivier de Sanderval. Having made his fortune in the manufacturing industry in France, he aspired to be a real aristocrat, no less than a King. He had a life long interest in Africa from childhood, so he traveled to the mountain highlands of Guinea to a place called Futa Jalon, a geographically unique and beautiful region which has been called the Switzerland of West Africa. The tribes who lived there were fractured and warlike. Through cunning and mostly luck, Sanderval was able to obtain a piece of land over which he became King, complete with his own native army and minted coins. Then things started to go wrong.

The novel has an authentic feel of a 19th century retelling, based as it is on a true story, but with the sly irony of a post-colonial perspective which results a humorous image of Sanderval as a bumbling fool who succeeds despite himself, a reputation well deserved. The jacket compares his story to Heart of Darkness but that's only superficially true (both are set in Africa), it's really more in the spirit of The Man Who Would Be King by Rudyard Kipling, another story of bumbling fools with grand designs and limited capabilities.

Since Monenembo follows real history, the plot is a little complex and not quite novelistic, there is a lot of subterfuge and politics. It's certainly readable by anyone, and well written, but it's not an entirely easy read, being steeped in 19th century French history and Guinean place and people names, though these things attracted me to it. The reader will get much more out of it with GoogleEarth (which has pictures of places and even buildings mentioned) and a Guinean encyclopedia would help. But this is why I enjoy novels in translation, in particular by authors who are from the country in question, it is more rewarding to learn about a place and history through stories.

--Review by Stephen Balbach, via CoolReading (c) 2010 cc-by-nd
… (més)
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Stbalbach | Hi ha 1 ressenya més | Sep 10, 2010 |
La lecture du Roi de Kahel m'avait donné envie de lire d'autres ouvrages de cet auteur. C'est chose faite avec Peuls qui, dans la même veine, nous offre une Histoire du peuple Peul à travers les histoires d'une famille/dynastie.
Intéressant et savoureux. Le côté "compilation" peut lasser.
 
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Mr_Inverno | Jan 4, 2010 |

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