Patrick Graham (1)

Ce roman (ainsi qu'une suite nommée l'Apocalypse selon Marie) de Patick Graham m'a été offert, et j'espère ne pas vexer la personne qui m'a fait ce cadeau en disant tout de suite que je n'ai vraiment pas aimé ce livre.
Cela mérite évidemment quelques explications.

L'histoire est la suivante : l'église s'appuie sur les 4 évangiles qui décrivent la vie du Christ. Mais en réalité Jésus aurait renié son père avant de mourir sur la croix, et cette révélation est relatée dans l'évangile selon Satan (qui donne son titre au livre), livre que l'église s'efforce de cacher depuis plusieurs siècles. Mais l'église compte en son sein des cardinaux voués à Satan, regroupés au sein de la Fumée Noire, qui essayent de retrouver cet évangile pour le révéler aux croyants et faire s'écrouler l'Eglise, et qui sont prêts à tout, y compris assassiner le pape ou tout un avion avec à son bord plusieurs cardinaux trop intègres, ou menacer la famille des cardinaux assistant au conclave pour forcer leur vote.
Pour empêcher un dénouement tragique une profileuse du FBI, Mary Parks, dotée de l'étrange pouvoir de voir les morts et même d'entrer dans leur esprit, aidée par un prêtre exorciste et une commissaire italienne, luttent contre un "chasseur d'âmes", des morts-vivants, la fumée noire, ainsi qu'une organisation ultra-secrète descendant des templiers et regroupant des puissants du monde financier ou politique.

Croyant ou non croyant, il me parait difficile voire impossible de croire à ces histoires de diable, de Janus ou de Satan. Les nombreux passages où la pauvre Mary se retrouve à revivre ce qu'une moniale ou un inquisiteur ont vécu plusieurs siécles auparavant, à tel point que son corps se transforme et subit les affres de ce qu'elle visualise, sont totalement non crédibles. Et que dire du mort-vivant, Caleb, capable de tuer des femmes à notre époque, qui ne meurt qu'après avoir reçu des centaines de balles, et qui sur la table d'autopsie présente tous les aspects d'un corps ayant vécu au moyen-âge, peste comprise? Ou encore des moines capable de rattraper à la course une journaliste sans paraitre eux-même courir?

Donc je n'ai aimé ni l'intrigue, ni les personnages principaux. Quant au style, s'il arrive un peu à tenir le lecteur en éveil, c'est en usant des ficelles classiques du thriller.
On retrouve du JC Grangé, et en particulier Le serment des limbes, qui m'avait lui aussi rebuté.… (més)