> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Poupaud-Voyage-a-Film-City/913731

> VOYAGE À FILM CITY, de Melvil Poupaud. — Récit d’un tournage dans l’Empire du Milieu. Insolite et savoureux.
« La première hospitalité n’est autre que l’écoute. C’est celle que corps et âme nous pouvons donner jusque dans la rue et sur le bord des routes, quand nous n’aurions à proposer ni toit, ni feu, ni couvert. » --Jean-Louis CHRÉTIEN
Melvil Poupaud est comédien, réalisateur, écrivain et musicien à ses heures. Il raconte ici comment, après quelques réticences, il a accepté de tourner dans The Lady in the portrait, projet de l’un de ses amis.
L’histoire de Jean Denis Attiret, peintre français du XVIIIè siècle, devenu jésuite à trente-trois ans avant de rejoindre la mission des jésuites en Chine. Là, il fut peintre officiel de la Cour, au service de l’empereur Qianlong. Le scénario part de cette histoire réelle et imagine les relations qui ont pu naître entre le peintre et l’un de ses modèles, l’une des femmes de l’empereur.
L’occasion pour Melvil Poupaud de partir en Chine, plongeant dans un monde où rien ne ressemble à ce qu’il connaît. Tout ce qu’il découvre, ressent, pense est consigné dans une sorte de journal de bord, entremêlant photos, notes, extraits des écrits de JD Attiret, réflexions sur le cinéma, le métier d’acteur et celui de réalisateur. Melvil Poupaud croise un gangster qui le fait jouer à Pierre/feuille/ciseaux, découvre une gastronomie à base de cerfs, tente d’apprivoiser le mandarin puisque c’est dans cette langue dont il ignore tout qu’il doit donner la réplique à ses partenaires, dont Mademoiselle Fan, l’une des plus célèbres stars chinoises - ce qui nous vaut quelques scènes d’une grande drôlerie. Le tout sur fond d’un tournage plein d’aléas, de tensions avec la censure, d’incompréhension entre les équipes chinoise et française.
Un livre qui ne se prend pas au sérieux mais qui donne beaucoup à voir, à penser et à imaginer, l’air de rien, parce que l’auteur est un curieux et un passionné qui voyage et travaille les yeux grands ouverts.
Il faut le suivre, et goûter le dépaysement. Editions Pauvert. (Pascale LEROY)
—Carnets du Yoga, (355), Mars 2017… (més)

Marcat

Joop-le-philosophe | Aug 7, 2020 |

Mira més ressenyes