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S'està carregant… La guerra dei sogni esercizi di etno-fiction (edició 2011)de Marc Augé
Informació de l'obraThe War of Dreams: Studies in Ethno Fiction de Marc Augé
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La guerre des rêves, exercices d’ethnofiction Intrépide explorateur de notre modernité, Marc Augé nous invite à prendre conscience de l’un de ses aspects les plus inquiétants : l’invasion de la réalité par la fiction. Le flot d’images qui déferle entraîne une confusion grandissante entre le réel et le fictif ; le second devient la règle et le modèle du premier, au risque de mettre en péril cette « épreuve de la réalité » dont nulle vie individuelle ou sociale ne saurait se passer. A l’origine de cet impérialisme de la fiction, Marc Augé discerne un dérèglement du dispositif qui gouverne l’imaginaire. Depuis la nuit des temps, celui-ci repose sur trois piliers : l’imaginaire individuel — par exemple, le rêve —, l’imaginaire collectif — par exemple, le mythe, le rite et le symbole — et la fiction, autrement dit la création littéraire ou artistique. Ces trois pôles sont reliés par tout un réseau d’échanges et d’interactions ; par ailleurs, ils constituent autant de places qui peuvent être occupées par des ensembles historiques variés. Dans l’histoire de l’Europe, par exemple, le rôle de l’imaginaire collectif est d’abord occupé par l’imaginaire païen ; puis celui-ci cède sa place à l’imaginaire chrétien et glisse vers le pôle de la fiction. A partir du XVIIIe siècle, l’imaginaire chrétien connaît le même destin : il s’efface devant les « grands récits » de la modernité et bascule à son tour dans la fiction. Mais dans le désenchantement contemporain, rien n’a pris leur relève au pôle de l’imaginaire collectif : dès lors, celui-ci est demeuré vacant, et l’imaginaire individuel n’a plus d’autre interlocuteur que la fiction, avec les conséquences redoutables qu’entraîne ce tête-à- tête. Certes, il n’appartient à personne d’inventer un nouvel imaginaire collectif, mais en attendant son apparition, Marc Augé appelle à définir une morale de la résistance, qui restaurerait la frontière entre le réel et l’image, et rendrait à celle-ci son statut d’approche partielle, à jamais incapable d’absorber l’infinie diversité de la réalité. Le Seuil, Paris, 1997, 180 pages. Pertany a aquestes sèries
'Intrepid explorer of modernity, Marc Aug#65533; invites us to take a look at one of the most unsettling aspects of our world: the invasion of reality by fiction.' Le Monde DiplomatiqueIn this elegantly argued and compelling study, French anthropologist Marc Aug#65533; continues his critical exploration of contemporary modernity with an examination of the role of dreams, myth and fiction in the age of satellite TV and the Internet - a world in which information overload threatens to colonise us all, and to destroy the very real distinctions between fact (the real) and fiction (those invented ways in which we have, over the years and in very different communities, made sense of our collective identity in the face of otherness).Drawing on ethnographic material from several continents, and in particular his work on the impact of colonialism, Aug#65533; demonstrates the symbolic working of myth as a source of creativity in traditional, colonial and modernising societies and considers the consequences of the present-day confusion over reality and image, as reality is 'fictionalised' by the onslaught of the mass media. As a result, he argues in this strikingly original and beautifully written study, we not only lose our sense of reality - but also our ability to create those fictions which have for so long sustained our collective sense of identity. No s'han trobat descripcions de biblioteca. |
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Google Books — S'està carregant… GèneresClassificació Decimal de Dewey (DDC)301.01Social sciences Social Sciences; Sociology and anthropology Sociology and anthropology standard subdivisions of sociology and/or anthropology Philosophy and theoryLCC (Clas. Bibl. Congrés EUA)ValoracióMitjana:
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> Le Monde diplomatique (Emmanuel Terray) : https://www.monde-diplomatique.fr/1997/06/TERRAY/4774
> LA GUERRE DES RÊVES, Exercices d’ethno-fiction, de Marc Augé. — Penser le problème de l’image, et de sa circulation à l’échelle planétaire, le propos est audacieux. On pourra même le trouver courageux si l’on ajoute que Marc Augé (aussi l’auteur de Pour une anthropologie des mondes contemporains, 1994) tente de le penser de manière éthique. Conscient du danger que le « tout fictionnel » fait courir à la production imaginaire individuelle, il expose à l’appui de sa démonstration nombre d’exemples ethnologiques montrant l’impact de la circulation d’images « étrangères » sur les cultures traditionnelles. Aucune nostalgie bien sûr dans ce constat, puisque c’est le regard du savant que Marc Augé porte sur cette évolution, mais on sent dans son dernier chapitre une sorte de « nostalgie prospective » à l’égard d’une conscience individuelle qui pourrait bien se prendre au jeu des miroirs et se perdre, si l’on n’entre pas, et au plus vite, en « résistance » contre le flux incontrôlable d’images qui ne nous sont rien, et auxquelles nous sommes néanmoins tentés de croire et de nous identifier.
« Qui seront demain les résistants ? Tous ceux qui, ne renonçant ni à l’histoire passée ni à l’histoire à venir, dénonceront l’idéologie du présent dont l’image peut être un relais puissant. Tous les créateurs qui, maintenant vaille que vaille la circulation entre imaginaire individuel, imaginaire collectif et fiction, ne renonceront pas à susciter le miracle de la rencontre. Tous les rêveurs, enfin, assez habiles à cultiver leurs propres fantasmes pour tourner en dérision intime le prêt-à-porter imaginaire des illusionnistes du tout fictionnel » (p. 179-180). Deux conseils stratégiques d’importance nous sont livrés par l’auteur pour sortir vainqueurs de cette « guerre » : « En premier lieu, il ne faut pas confondre les modèles et la réalité (...) En second lieu, l’image est une image. Quelle que soit sa puissance, elle n’a que les vertus qu’on lui prête ». A méditer. Ed. Seuil, « La librairie du XXe siècle », 1997.
—Revue Française de Yoga, (17), Janvier 1998, (pp. 324-325)