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> UN BON FILS, de Pascal Bruckner, Grasset, 2014, 250 pages, 18 €. — Pascal Bruckner est-il un intellectuel juif, comme beaucoup le pensent? Dans son dernier ouvrage, l’auteur répond à cette question d’une manière inattendue. Les premières pages donnent le ton, celui de la détestation d’un jeune fils pour son père. L’ensemble de la vie familiale baigne d’ailleurs dans cette atmosphère cruelle dans laquelle l’amour et la haine se côtoient avec une violence particulière. Une mère aimée, soumise à un père brutal, ce schéma n’a rien d’original. Mais que ce père soit un fidèle des milieux collaborationnistes et un antisémite viscéral donne une couleur particulière à la relation père-fils. On comprend alors ce que fut le parcours intellectuel du jeune Pascal pour devenir l’écrivain et le philosophe qu’il est aujourd’hui, développant des idées radicalement opposées à celle de son géniteur et, sur un plan plus personnel, donnant naissance à une fille qui, elle, est bien juive! Et pourtant, le titre n’a rien d’ironique. Trouvant son salut dans la lecture, décidant de vivre de son écriture, dont le talent ne fut jamais reconnu par son père, et s’opposant à lui parfois âprement, Pascal Bruckner veillera sur ses vieux jours, faisant preuve de tendresse pour celui qui lui donna la vie. Pascal Bruckner pose un regard lucide sur son père et sur les relations qu’ont entretenues ses parents, comme on peut le faire lorsqu’une fois adulte, on a choisi sa propre voie. Ce récit particulier parle à l’enfant que nous demeurons et témoigne avec élégance des liens troubles et indéfectibles qui se tissent entre un fils et son père, entre un fils et ses parents. (Laurent KLEIN, Revue Etudes)

Sommes-nous condamnés à reproduire les défauts de nos parents ou s’inscrit-on forcément en négatif de leurs personnalités. Pascal Bruckner parle de sa construction d’homme marquée par son père violent, antisémite et pervers.

Un livre entre témoignage et thérapie ( )

Un buen hijo es la historia de un amor imposible, el intento de Pascal Bruckner de ajustar cuentas con su propio padre, un fascista autoritario que es a la vez un hombre culto y de firmes convicciones. Semejante conflicto filial da paso a una maravillosa novela de formación, personal e intelectual, de quien es uno de los escritores más sólidos y controvertidos del panorama actual de las letras francesas. El hijo adulto se enfrenta en primera persona y sin ningún tipo de máscara narrativa a un personaje por el que siente, a un tiempo, rechazo y compasión, en un relato que nace del odio pero que va adquiriendo un inesperado y reconfortante tinte de ternura y que finaliza con un sorprendente giro que nos lleva a pensar que no es posible juzgar de manera absoluta los comportamientos ajenos.