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S'élever, d'urgence !

de Bernard Stiegler

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117,730,666 (3.5)Cap
Afegit fa poc perbiche1968
Cap
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« Là où la civilisation grecque avait affirmé la capacité de l’homme à être auteur de soi, de ses actes, de son destin, le capitalisme l’a ramené à ses pulsions animales. Et a peu à peu détruit la plus haute faculté de l’homme, celle de symboliser. »

Publié aux Editions de l’Attribut, cet entretien entre Bernard Stiegler –philosophe- et Robin Renucci –metteur en scène, comédien et directeur des Tréteaux de France, centre dramatique national itinérant- interroge le dogme libéral consumériste pouvant conduire l’homme dans une impasse. Pour y remédier, ils en appellent l'un et l'autre à une nouvelle économie des échanges et soulignent l’impérieuse nécessité de s’élever vers la « vie de l’esprit », pour reprendre la formule de Hannah Arendt.

Pour les Grecs, l’homme est en permanence animé par deux tendances contradictoires: le désir d’élévation d’une part et la tentation de la régression, d’autre part. Selon Freud, l’éducation est ce qui permet de lier ces pulsions.

Pour les auteurs de ce livre, il convient de réhabiliter l’amateur, l’auteur, l’artisan, la singularité, la transmission.

Bernard Stiegler est à l’origine de la création de l’association Arts Industrialis en 2005, qui plaide pour une politique industrielle des technologies de l’esprit. Il s’agit de forger les outils conceptuels et politiques d’une écologie industrielle de l’esprit devant tracer une alternative au capitalisme et au modèle industriel consumériste. Il prédit l’effondrement selon lui inéluctable du modèle industriel fondé sur la consommation, en faveur d’une économie de la contribution rendue possible par les réseaux numériques.

Il rappelle que pour Diotima, dans le Banquet de Platon, le désir est la condition du savoir et des formes les plus élaborées de la pensée. Le désir comme détournement de la pulsion bien plus que sa satisfaction, à l’opposé de la pulsion, tel que le décrit Freud dans Le Moi et le Cà.

Bernard Stiegler et Robin Renucci posent l’un et l’autre comme principe que le désir est une question politique. Et transformer la pulsion en désir suppose une éducation qui ne peut être donnée que par la société.

Toute société est technique ; la vie humaine est technicisée. En tant que telle, elle peut devenir inhumaine et invivable, dans la mesure où la technique peut être un poison, et même un pharmakon, à la fois un poison et un remède. L’éducation s’avère ainsi une certaine façon de socialiser la technique.

Paul Claudel : « Il faut qu’il y ait dans le poème un nombre tel qu’il empêche de compter ».

Or, le XXème siècle a annihilé le poétique en radicalisant des idées apparues deux siècles plus tôt avec Mandeville et Smith. Jusqu’au début des années 60, le capitalisme demeurait un discours sur l’investissement, le meilleur et le progrès. Le consumérisme a liquidé tout cela. La destruction des savoir-faire a été à l’œuvre à travers le machinisme ; les savoir-vivre ont également été détruits.

Il est nécessaire de retourner à une économie subliminale, platonicienne, contributive, apte à sublimer la pulsion et l’énergie agressive. Il apparaît possible d’enrayer la domination du commerce économique et financier par le don et le contre-don. Or, le don, pratiqué pendant des siècles, est aujourd’hui un acte révolutionnaire.

Les deux manifestes d’Art Industrialis, rédigés en 2005 puis en 2010, livrent une grille de lecture intéressante -bien que trop rapide- des maux de notre société contemporaine.

Il est urgent de reconstituer des objets du désir et des expériences de la singularité pour lutter contre la tendance autodestructrice du capitalisme.

La destruction du désir par son exploitation consumériste conduit inévitablement à la ruine de l’investissement sous toutes ses formes (économique, politique, social).

Le spéculateur est un capitaliste qui n’investit plus. Le comportement du consommateur est devenu structurellement pulsionnel ; ses rapports aux objets de consommation (jetabilité, désinvestissement) sont intrinsèquement destructeurs.

Cela engendre une « bêtise systémique », une perte généralisée des savoirs remplacés par de l’information, de même qu’une société de l’incurie.

Dans ce contexte, le numérique est considéré comme un pharmakon, pouvant tout aussi bien aggraver la prolétarisation généralisée qu’y mettre un terme.

Un petit opuscule qui mérite d'être découvert pour la contribution du philosophe Bernard Stiegler, celle de Robin Renucci étant plus convenue et moins nourrie. ( )
  biche1968 | Sep 11, 2015 |
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