> LA PLUS QUE VIVE, par Christian Bobin (éd. Gallimard). — La mort ravit au milieu de l’année 1995 une femme que l’auteur aimait profondément. Si les chants désespérés sont les plus beaux, celui-ci, dans une complainte admirable, retient quelques images, sans désespoir, que l’auteur a fixées à jamais dans sa mémoire. La Plus-que vive traduit bien la musique singulière de son auteur. On se surprend à entrer dans cette contemplation, dans cette primaire proximité, à en partager l’émotion : « Rien de cette vie n'est vain. Rien dans cette vie ne dépend de nous. Cette vie nous est donnée, et avec elle nous est donné Dieu, plus que ce qui nous sera repris le jour de notre mort. Je me sens loger sous des traces de neige noire. Je me sens souriant à l’heure de quitter ce livre. Il y un temps pour parler et un temps pour se taire. » Cette disparition soudaine est comme les yeux d’un enfant dont le ballon vient subitement d’éclater. « L'événement de la mort à tout pulvérisé en moi. Tout sauf le coeur. » Réflexion de la douleur d’un poète face à la mort d’un être aimé, ce petit livre ressemble un peu à une comptine grave, mais où l’espérance émerge. (Albert SARALLIER)
—Nouvelles Clés, (12), Hiver 1996, (p. 72)

> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Bobin-La-plus-que-vive/23971
> Nuit blanche (no. 66, p. 28) : https://id.erudit.org/iderudit/21139ac
> Québec français (no. 105, p. 4) : https://id.erudit.org/iderudit/57216ac
> BAnQ (Côté L., La presse, 29 sept. 1996) : https://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2182627
> Voir un extrait : https://books.google.fr/books?id=HFFuBAAAQBAJ&hl=fr&printsec=frontcover&...