Si l’on veut s’inspirer de la sociologie pour étudier le Nouveau Testament, il existe plusieurs manières de le faire. Même s’il prétend à l’éclectisme, W.A. Meeks, dans son enquête sur le christianisme urbain primitif, s’attache plus spécialement à la sociologie du langage, et donc à la fonction sociale du langage théologique : le fruit de son travail constitue une étude tout à fait originale et passionnante. Après avoir écarté un éventuel reproche de réductionnisme et montré en quoi une interprétation sociologique peut enrichir la connaissance du christianisme primitif, l’A. se propose de décrire ’l’environnement des groupes chrétiens d’une part, et, d’autre part, le monde tel que ces chrétiens le perçoivent et auquel ils donnent forme et sens au travers de leur langage spécifique et d’autres actions signifiantes’ (p. 8).

En ce qui concerne les communautés pauliniennes, l’environnement en question est celui du monde urbain puisque ’la mission du cercle paulinien fut conçue du début à la fin comme un mouvement urbain’ (p. 10) : c’est ce qui ressort par exemple du fait que ’les communautés pauliniennes se trouvent situées sur les deux principales routes qui vont de l’Est à l’Ouest’ (p. 17). Dans cette description du monde urbain, l’A. s’arrête surtout sur la mobilité sociale, les voyages, la place des associations……

Fr. Hervé PONSOT o.p., http://biblicom.net, 1984

INDEX; BIBLIOGRAPHY

Regarded by many as the best sociological study of Paul's churches. Treats all of the most important issues: Paul's urban missionary strategy; the social level of the Pauline churches; the formation of the church and its relation to society; church governance; the role of ritual; and patterns of belief and life. Excellent prosopography. Contains lengthy bibliography. ( )

This is a model of good scholarship. Meeks seeks to look at the social dimension of Paul's communities by careful reading of the text and judicious use of a variety of sociological models and theories. He neither tries to claim too much, nor tries to reduce everything to sociology, as can occasionally happen. He draws also on the work of earlier authors who have attempted the same tasks, correcting them where he deems necessary.

The scholarship is imense, as witnessed by the extensive endnotes (45 pages) and bibliography (40 pages) and there are several indices ( )