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S'està carregant… L'Ésser i el no-res : assaig d'antologia fenomenològica : (Selecció) (1943)de Jean-Paul Sartre
![]() Unread books (220) » 7 més No hi ha cap discussió a Converses sobre aquesta obra. 100 SAR 1 12/11/21 12/11/21 El ser y la Nada es la obra donde Jean-Paul Sartre expone técnica y acabadamente su "existencialismo" y aquella que facilita la plena comprensión de su obra literaria. La primera edición francesa fue publicada en 1943, es decir, en el seno de una Europa arrasada por la guerra. Sartre tenía entonces 38 años y ya había escrito tres obras de carácter filosófico en las cuales explicaba el método de Husserl con vistas a la constitución de una psicología fenomenológica. Había publicado también su primera novela, La náusea, y una serie de cuentos, El muro. A partir de ese momento la producción de Sartre se sucederá sin pausa, abarcando todas las modalidades del pensamiento y de la literatura, pero las tesis centrales de este ensayo de ontología fenomenológica seguirán nutriendo y otorgando significado a tan diversificada producción. Y lo que en sus comienzos fue pura expresión teórica desbordó el ámbito especializado para convertirse, con el nombre de existencialismo, en uno de los fenómenos culturales más importantes de la segunda mitad del siglo pasado. Sense ressenyes | afegeix-hi una ressenya
Abreujat aLlistes notables
"First published in French in 1943 Jean-Paul Sartre's L'tre et le Nant is one of the greatest philosophical works of the twentieth century. In it, Sartre offers nothing less than a brilliant and radical account of the human condition. The English philosopher and novelist Iris Murdoch wrote to a friend of "the excitement - I remember nothing like it since the days of discovering Keats and Shelley and Coleridge". What gives our lives significance, Sartre argues in Being and Nothingness, is not pre-established for us by God or nature but is something for which we ourselves are responsible. Combining this with the unsettling view that human existence is characterized by radical freedom and the inescapability of choice, Sartre introduces us to a cast of ideas and characters that are part of philosophical legend: anguish; the 'bad faith' of the memorable waiter in the caf; sexual desire; and the 'look' of the other, brought to life by Sartre's famous description of someone looking through a keyhole. Above all, by arguing that we alone create our values and that human relationships are characterized by hopeless conflict, Sartre paints a stark and controversial picture of our moral universe and one that resonates strongly today. This new translation includes a helpful Translator's Introduction, notes on the translation, a comprehensive index and a foreword by Richard Moran."--Book jacket. No s'han trobat descripcions de biblioteca. |
Cobertes populars
![]() GèneresClassificació Decimal de Dewey (DDC)111.1Philosophy and Psychology Metaphysics Ontology Existence, essence, substance, accidentsLCC (Clas. Bibl. Congrés EUA)ValoracióMitjana:![]()
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André Gorz, philosophe
Michel Contat
7 - 9 minutes
Disparitions
Philosophe de l'engagement marqué par Sartre, journaliste soucieux d'analyser la précarisation du travail, pionnier de l'écologie politique, il était aussi l'amoureux de Dorine, sa femme, avec qui il a choisi de mourir.
Le philosophe André Gorz et sa femme Dorine se sont suicidés ensemble dans leur maison de Vosnon, dans l'Aube. Lui avait 84ans, elle 83 ans, et souffrait d'une maladie évolutive extrêmement douloureuse.
Il avait pris une retraite anticipée du Nouvel Observateur, dont il était l'un des cofondateurs, et quitté Paris afin de mieux l'aider dans tous les actes de leur vie.
Le succès l'avait surpris pour son dernier livre, Lettre à D. (Galilée), où il disait à Dorine comment il en était venu à reconnaître son amour pour elle et à admettre que ce dernier était ce qui lui avait permis de construire une oeuvre. Cette oeuvre, assignée à la visibilité d'un seul nom, le sien, qui était un pseudonyme, il affirmait qu'elle résultait en réalité du dialogue permanent entretenu avec Dorine depuis qu'il l'avait connue, en 1947, à Lausanne.
Demi-juif autrichien, il s'y était réfugié après l'Anschluss et avait accompli des études de chimie. Elle était de nationalité britannique, ils se sentaient tous deux en Suisse des personnes déplacées, sans attaches autres que celles qu'ils créeraient ensemble dans un esprit de liberté et de fidélité à eux-mêmes.
AUTOANALYSE EXISTENTIELLE
De son vrai nom Gérard Horst, il était né à Vienne en 1923, d'un père marchand, juif, et d'une mère catholique. A Lausanne, il entreprit de se reprendre entièrement à son compte en lisant Paul Valéry et Jean-Paul Sartre essentiellement. Il avait si bien assimilé L'Etre et le Néant que lorsque Sartre vint en tournée de conférences avec Simone de Beauvoir, en 1946, il entama avec lui une discussion qui ne devait jamais cesser.
Il tirait de l'ouvrage sartrien des conclusions plus radicales que Sartre lui-même, concluant à la vanité de toute action. Sartre lui démontra que s'il pensait ainsi, c'était dû à sa situation. Gorz tenait pour une chance d'avoir rencontré avec Sartre une pensée ouverte, car, tenté par les systèmes, il se serait enfermé dans Hegel s'il avait commencé par lui.
Il se mit donc à écrire, dans la continuité de L'Etre et le Néant, un essai philosophique où il s'agissait de fonder une morale existentielle et des raisons d'agir. Encouragé par Sartre, il s'installa à Paris comme journaliste, vivant avec Dorine dans le dénuement et travaillant la nuit à son ouvrage. Elle l'aidait professionnellement en constituant une documentation qui, à Paris-Presse d'abord puis à L'Express de Jean-Jacques Servan-Schreiber et Françoise Giroud, permit à Gorz de prendre, sous le pseudonyme de Michel Bosquet, une place grandissante de journaliste économique.
Le contact avec les réalités sociales, la rencontre aussi avec Pierre Mendès France, lui firent aborder la politique par la voie de l'économie jointe à la philosophie. Sartre méconnut l'originalité de son essai philosophique, Gorz en fut ébranlé, il le rangea (Fondements pour une morale ne fut publié qu'en 1977) et il entreprit de se reprendre à zéro dans une audacieuse tentative d'autoanalyse existentielle. Ce fut Le Traître, en 1958, que Sartre préfaça par un texte éclatant. Le livre changea effectivement la vie d' André Gorz et de Dorine en les socialisant.
UNE AUTRE MONDIALISATION
Pourquoi les hommes acceptent-ils de vivre contre leurs désirs pour satisfaire aux besoins artificiellement suscités par l'économie marchande, au lieu de mettre les échanges au service de leur propre production en tant qu'êtres humains ? Cette question court sous toute la pensée philosophique sociale du XXe siècle et André Gorz la repensa en se fondant sur Marx, celui des Grundrisse, Sartre, celui de la Critique de la raison dialectique, Ivan Illich, celui de La Convivialité, mais aussi sur les travaux de Jean-Marie Vincent et d'intellectuels politiques comme l'Italien Bruno Trentin.
A partir de Stratégie ouvrière et néocapitalisme (1964), il devint une référence pour les syndicalistes indépendants, en Allemagne et dans les pays scandinaves plus qu'en France. Avec Adieux au prolétariat (1980), André Gorz prenait acte de l'invention d'une nouvelle socialité par des gens que la destruction progressive du salariat déclassait et précarisait.
Poursuivant conjointement la critique de la division du travail propre au capitalisme et la destruction de la planète par l'exploitation irrationnelle de ses ressources, il fondait l'écologie politique (Ecologie et politique, 1975 et 1978 ; Ecologie et liberté, 1977 ; Métamorphoses du travail, quête du sens, 1988).
Son dernier ouvrage théorique, L'Immatériel, traitait de l'indifférence de la science et du capital à toute fin humaine, et de la crise que la fissure de cette alliance provoquait.
Il s'intéressait à la nouvelle utopie dessinée par la pratique des "dissidents du capitalisme numérique", les hackers, déclassés volontaires qui mettent gratuitement en réseau leurs inventions libératrices. Se rangeant à l'idée d'un "revenu social garanti, inconditionnel et universel", il le voyait déboucher sur une société où la production de soi dans la convivialité avec les autres passerait avant la production de marchandises globalement déshumanisantes. Penseur d'une autre mondialisation, celle des inventeurs de vie, André Gorz reste un philosophe d'avenir.
Michel Contat