Imatge de l'autor

Philippe Vasset

Autor/a de ScriptGenerator

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Sobre l'autor

Crèdit de la imatge: Courtesy of Serpent's Tail Press

Obres de Philippe Vasset

ScriptGenerator (2003) 16 exemplars
La conjuration (2013) 6 exemplars
La légende (2016) 6 exemplars
Une vie en l'air (2018) 5 exemplars
La conjuration (2013) 3 exemplars
Bandes alternées (2006) 2 exemplars
A cappella (2023) 2 exemplars

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En préambule et avertissement à ce court roman, Philippe Vasset se propose au travers d'une fiction ne se basant que sur des faits, des noms, des lieux réels, de décrire le fonctionnement d'un pan de l'économie mondialisée habituellement soustrait aux regards.
Philippe Vasset, veut montrer "un écart grandissant entre les fictions dont on nous abreuve et un réel presque invisible".
Mais de mon point de vue ça ne fonctionne pas. Arrivé au bout de ce roman, je n'ai pas l'impression d'avoir appris grand chose et surtout je n'ai pas bien compris la démarche de l'auteur. Cherche t-il à dénoncer cette économie des l'armement ? Dans quel but Philippe Vasset veut-il nous ouvrir les yeux ? En quoi il serait plus averti, plus informé que d'autres puisque il ne s'agit pas d'une enquête journalistique et que donc il ne fait que regrouper des informations que tout un chacun à pu lire au travers de vrais enquêtes journalistiques fait par de vrais journalistes.
Un style pas très original avec par moment des phrases étonnantes pour les détails "Ils m'adressaient leurs conclusions par courrier électronique, compressé en format zip" (c'est vrai que ça change tout !) ou des images clichées totalement anachronique "...devant la télévision en espérant que l'effet combiné de l'alcool et du rayonnement cathodique...(!!)" (en 2009 les tubes cathodiques sont depuis longtemps dans les décharges)
Finalement, c'est un "journal intime" très froid, sans âme, listant un enchaînement d'évènements internationaux connus. Faute de vouloir choisir le roman pour nous faire passer ses messages, le texte ne fonctionne pas et n'est pas très intéressant.

PS : Pour mieux comprendre notre monde dans cette économie mondialisée, découvrir les vrais enjeux et remettre du réel dans la fiction que l'on nous sert, il vaut mieux lire les petits précis de mondialisation d'Eric Orsenna. Voilà des textes bien écrits, denses, donnant un regard généreux et lucides pour nous ouvrir les yeux
… (més)
 
Marcat
folivier | Mar 25, 2018 |
Grosse déconvenue après avoir terminé ce roman. J'avais en mémoire la superbe surprise du premier roman de Philipe Vasset "Exemplaire de démonstration" qui était un chef d'oeuvre de mise en abîme couplé d'une belle réflexion sur nos sociétés de consommation, de marchandisation et d'exploitation.
Cette fois-ci, l'auteur semble vouloir .... et c'est bien là le problème je n'ai pas compris à quoi voulait en venir Philippe Vasset.
Le fond du roman m'a totalement échappé. Un texte se voulant certainement très profond sur la ville et ses habitants célébrant une sorte de rite quotidien et répétitif le fameux boulot, métro, dodo,... et le narrateur voulant ébranler, secouer cette société qui finalement trouvera son propre rite, se fondre dans la ville pour disparaître. Finalement un roman qui m'a semblé très superficiel pour le fond et très sur-travaillé dans sa forme, sans compter une fatiguante ballade dans les sites insolites et inconnues de Paris et la région parisienne. Donc déception sans comprendre comment d'après la quatrième de couverture de l'édition poche, ce roman a fait partie des sélections du Renaudot 2013 entre autre !… (més)
 
Marcat
folivier | Nov 4, 2017 |
Le narrateur est géographe-géologue travaillant en pleine jungle africaine pour une multinationale minière. Fouillant dans des monticules de terres rouges, poussières de la mine retombées par les pluies, il découvre quelques pages d'un document de présentation d'un nouveau logiciel permettant de créer à volonté des récits. Intrigué et convaincu des énormes opportunités de cette découverte, il décide de se mettre à la recherche de l'homme à qui appartenait ce document. S'engage alors un roman d'espionnage, thriller scientifico-politico-économique. Le narrateur va parcourir le monde en passant par toutes les zones du globe où la finance spécule sur les matières premières, sur les biens. Au fil de l'histoire, le narrateur trouve des pages complémentaires du document et l'on découvre petit à petit l'ambition des inventeurs de ce logiciel de création de récit.

Le roman est structuré par une alternance de court chapitre dans lesquels le narrateur nous raconte son enquête et des chapitres présentant les pages de présentation du logiciel de création de récit.

Ce court roman permet à l'auteur de décrire et dénoncer, par petites touches précises, les conséquences de la spéculation par la finance sur tout ce qui peut être marchander, échanger, les matières premières mais également les biens manufacturés et culturels.

En parallèle, l'auteur par cette idée d'un logiciel de création de récit pouvant être adapté à tous biens culturels, nous livre une réflexion sur la création, la consommation et la mercantilisation de la culture.

Enfin, l'auteur crée un texte auto-référent puisque la partie romancée qui raconte la découverte du logicilel n'est qu'un exemple de création littéraire par le logiciel : d'où le titre du roman "exemplaire de démonstration". Cette dernière astuce a finit par fortement me pertuber dans ma lecture et l'appréciation notamment du style des parties romancées. En effet, le style est très imagés et au fur et à mesure des chapitres devient parfois assez ampoulé, excessif et on ne sait plus si c'est le style de l'auteur, si cet exès est voulu pour quelque part dénoncer en creux ce que peux devenir un style créer par une machine (voir les différentes citations présentées).

Un roman extrêmement intelligent, dense, captivant et qui en 138 pages propose beaucoup de réflexion sur notre monde et notre société de consommation.
… (més)
 
Marcat
folivier | Dec 6, 2012 |
Journal intime d'une prédatrice : de qui sommes-nous la proie ?
Sur le même principe que Journal intime d'un marchand de canons, son précédent titre, Philippe Vasset clame son intention de s'appuyer sur le réel pour mieux le dénoncer. Le but de ce nouveau récit est à nouveau de "décrire la folie de l'économie mondialisée" en "précipitant fiction et réalité", comme il le déclare en avertissement. A part faire son effet, on se demande un peu, à lire le livre, à quoi sert cette annonce, tant au final elle n'est pas réellement exploitée pour en faire autre que ce qu'en font déjà des milliers d'auteurs. Un roman comme un autre.

Dans le Journal intime d'une prédatrice, Philippe Vasset trace un portrait au vitriol d'une conquérante d'aujourd'hui, une femme d'affaires, une manipulatrice de haut vol, une "prédatrice" oui, prête à tout pour arriver à ses fins. Celle-ci brasse des millions pour tirer profit du "changement climatique" comme elle s'applique à dire, investissant dans tout ce qui permet de gagner de l'argent sur le dos de cet Arctique qui disparaît : technologies de forage, flottes de pêches qui vont bénéficier de la transformation du biotope, art autochtone...

"ICECAP est un placement spéculatif : les dividendes peuvent être très élevés, mais ne sont pas garantis. La seule chose que je peux vous assurer, c'est que d'ici cinq ans le réchauffement sera devenu irréversible et que toute la communauté financière, faisant le raisonnement que j'ai développé devant vous ce soir, voudra investir au pôle Nord. Mais il sera trop tard : ICECAP aura déjà saisi les meilleures opportunités."


Nous voilà donc dans un roman d'affaires, cherchant à démonter les rouages de l'économie d'aujourd'hui en secouant sous nos yeux ceux qui sont censés la contrôler. Mais comme souvent, quand la fiction s'attaque au monde de l'entreprise, elle l'a caricature, comme si la caricature permettait de la rendre plus compréhensible. Etrange écueil, que la littérature sociale a depuis longtemps dépassé, mais que la plupart des romans sur le monde de l'entreprise n'arrivent pas à dépasser. Et le livre de Philippe Vasset ne fait pas exception. La caricature de l'entreprise rejoint vite celle de la prédatrice en question ("Sa jubilation devient visible à mesure qu'Elle parle : Elle joue à armes égales avec des Etats, manipule avec désinvolture leurs intérêts et ourdit des machinations planétaires."). Tant et si bien qu'on finit par s'ennuyer dans cet amas d'extravagances outrancières, coincés entre des descriptions insupportables d'un monde trop riche pour avoir encore le moindre intérêt. L'exagération cède le pas au réalisme. Le discours marketing devient un discours robotique, le management est traité par le mépris et le harcèlement, le fait de faire des affaires par le cynisme le plus intégral. Nous ne sommes pas là dans la finesse.

Bien sûr, comme dans tout ouvrage sur les ambitieux, on n'échappe pas non plus à la montée puis à la chute du personnage principal... A croire que l'ambition ne peut pas se traiter autrement que sur un mode moral.

Le livre de Philippe Vasset serait donc parfaitement ennuyeux s'il n'avait du style. Si cette description clinique de cette prédatrice de magazines, n'était accomplie via le regard de son homme de main, silencieux comme une tombe, obéissant comme un chien, désabusé comme quelqu'un qui a perdu toute volonté ("abandonner tout désir et toute volonté, se laisser couler jusqu'au fond, disparaître. N'être plus qu'une présence diffuse dans le ciel et l'eau, un spectre mouvant comme une aurore boréale. Observer, sans relâche et sans but. Frôler la vie comme on effleure, dans le métro, la chevelure d'une inconnue"). C'est la sécheresse de ce regard descriptif qui donne une humanité à cette économie mondialisée fantoche qui s'agite sous nos yeux comme un cadavre dans ses derniers soubresauts.

"Elle observe à distance le travail de ses troupes, les encourage de la main. Pendant qu'on s'active, Elle se fait photographier le pied sur des cadavres de phoques, puis debout sur le glacier Jakobshavn, et enfin adossée à la cheminée, où, en 1993, une équipe de climatologues a foré deux kilomètres de glace, révélant pour la première fois l'ampleur du réchauffement climatique. A cet endroit, il n'y a plus aujourd'hui qu'un tube noir émergeant de la glace comme un périscope. Sur tous ses portraits, le ciel est intensément bleu et la neige éclatante (si ce n'est pas le cas, Elle les fait retoucher). Elle fuit le gris polaire, ce gris lourd qui semble exsuder des roches arctiques comme une huile, un gris tellement humide qu'il est plus matière que couleur.


C'est le style et les tournures de Vasset qui nous intéressent encore. Mais qui peut lui dire qu'il devrait passer à un autre sujet ? Que cette caricature de ce monde-là n'a pas beaucoup plus d'intérêt qu'un téléfilm. Et il n'est pas un auteur de téléfilms.
… (més)
½
 
Marcat
hubertguillaud | Sep 6, 2010 |

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